[2018] Manche 7 / CANADA / Montréal - Circuit Gilles Villeneuve

Décidément il y a du laisser-aller dans cette boutique. Rendez-vous compte, même pas une âme charitable pour faire la présentation de cette 7ème manche de championnat du monde ... mais où va-t-on ?!

Du coup je m'y colle, bien après les qualifs, du jamais vu ici ... une honte ... une catastrophe ... une déchéance ! je vais racheter le site internet, Bertrand est davantage occupé à monter du parpaing qu'à administrer le site ...

Bon allez, je vous pardonne, passons au choses sérieuses.

Il faut bien l'avouer, si j'avais fait l'intro avant le début du week-end, j'aurai placé Mercedes devant tout le monde, talonné par Ferrari et laissant RedBull à distance respectable, considérant le tracé vraiment typé moteur. Et pourtant, ce GP représente certainement la bascule, tout au moins le resserrement que tout le monde attendait. Car si on a bien les deux équipes favorites en première ligne, la 3ème place de Verstappen à un cheveu de la pôle replace RedBull dans une course au titre dont on les avait d'ores et déjà écartés. Fiabilité hasardeuse, moteur encore un peu juste, frasques "du gamin", on aurait pas parié sur une telle performance quand on connait l'écart moyen qu'avait entretenu Mercedes vis-à-vis de RedBull depuis quelques années sur ce tracé. A part en 2016 où Ricciardo se place miraculeusement à moins de 4 dixième le samedi, 2014, 2015 et 2017 restent des années noires.

Du coup, on se plait à détailler la grille avec 6 voitures capables de gagner et deux grandes inconnues : D'une part la capacité de RedBull à utiliser les Hyper-Tendres en début de course, alors que les autres favoris partiront en Ultra-Tendres; d'autre part, l'évolution en performance de Mercedes, engluée dans le paquet d'avants avec le spectre d'une dégradation pneumatique supérieure à ses adversaires directs.

Ferrari fait la bonne opération avec Vettel en pôle. Les rouges sont finalement favoris, puisque ayant sur le papier le meilleur package [Moteur - Gestion pneumatiques].

On suivra particulièrement Bottas au départ, forcément revanchard après un début de saison clairement malchanceux et une éventuelle remontée de Ricciardo, passé depuis longtemps maître dans l'art de gérer les aléas de la course. Finalement, c'est Hamilton qui fort logiquement déçoit, mais on ne peut que se satisfaire de sa relative contre-performance dans l'optique du championnat. 

On l'as dit, ce GP est une sorte d'avènement pour RENAULT, qui place un incroyable Hulkenberg P7 et Sainz 9ème sur un tracé où on aurait assez largement parié sur les Force India devant eux, voire même les HAAS. Hélas, Grosjean poursuit son chemin de croix, entre erreurs personnelles et fiabilité compromettante. Pas de miracle pour les autres Français mais une jolie perf de Leclerc face à Eriksson.

Pour Mclaren, c'est la descente aux enfers. Avec ce tir groupé en fond de grille ou presque, l'écurie dévoile bien malgré elle les défaut de son châssis quand on compare les positions avec l'équipe motoriste d'usine. Un dernier mot sur Williams, toujours autant en perdition, et le regard abattu d'un certain Kubica, écoeuré des performances de l'équipe et surtout bien certain, comme nous tous, de sa capacité à faire bien mieux si on lui laissait le volant.

Oui, qu'on se le dise, Williams est certainement l'équipe ayant le plus vendu son âme au diable, cupide logique de l'argent ayant débarqué deux pilotes incapables de faire progresser l'équipe. Bravo Claire, mes respects Mr STROLL Senior !

Bonne course à tous

Nico